Youpi.
On attendait ça. La fête.
Depuis 2 ans que les confinements nous en tourné en déconfiture, enfin de nouvelles têtes, de nouveaux fou-rires. Et quelques maladresses, que nous les anciens, regardons avec tendresse. Mais pas longtemps. On est tous passé par là. Alors on accourt et conseille de nos petites astuces pour le bien-être de tout le monde. Le club c’est ça, une ambiance, un sport, du plaisir de naviguer sans complexe. En fraternité.
Ravis, nous étions. Maxence, l’éduc responsable de nos grands nouveaux, était cerné.
Faut dire que le mois de septembre avec ses beaux jours, ses semaines d’essais nous font danser les pupilles.
Cette fois, le groupe était composé de nouveaux et de nouveaux-nouveaux.
Les nouveaux qui étaient déjà venus la semaine d’avant.
Et les nouveaux bleus tout frêles dans leur bateau.
Parmi les anciens contents de barboter et jouer avec le renouveau After Covid, il y avait Jean-Yves. Le héros de cet été. Le pro de la pédagogie de l’esquimautage. Ça fera l’objet d’un autre billet. Bref, Jean-Yves était là. Et Jean-Yves, comme d’autres doués et passionnés du club va bientôt passer son monitorat. Aujourd’hui notre Jean-Yves était là, donc.
Idéal pour scinder le groupe en deux, pour mieux accueillir et faire progresser chacun des groupes de bleus (lol tendresse).
Alléluia après-Covid, la nature s’en est mêlée. Démonstration d’allégresse. Un pur spectacle.
Deux cygnes amoureux se sont posés, l’arrondi de leurs cous arque boutés comme des arcs en ciel, bec contre bec. Des cœurs. Comme dans les films. A l’eau de rose d’amour fou.
On sort les violons. La p’tite licorne fait des patouilles et s’ébroue de toutes ses paillettes collantes en confetti.
Les deux groupes ont continué d’évoluer sur l’eau. L’un pagaye devant, pas derrière, entre chaque pile du pont. L’autre avance, freine, tourne avant de se manger la rive pleine de roseaux. Et recommence. C’est reparti. A fond les ballons. Stooop sur la ligne de l’éduc. La double pagaie droite gauche enfoncée dans l’eau, arrêté net. Sans tourner. Bravo.
Puis en avant de l’autre côté. Passage à pied sur la petite île. Sortie de kayak avec pagaie sous le popotin. Et l’aide solidaire d’une bonne âme. Réarme en haut du talus, glissade mouillée sans la jupette. Ça flotte. Melvin se lance depuis le haut du mur d’entrée de l’écluse. Effet assuré, chacun mesure la marge de progression à parcourir avant ce saut de l’ange. Peut-être pas cette année.
Maxence réunit les deux groupes au complet, tout niveau confondu. Ballon ! Une équipe numérotée de 1 à 9 d’un bord à l’autre. Au signal, le numéro énoncé démarre, navigue et vogue. Des ailes lui poussent. Coup de pagaie, épaules, buste, biceps. Vaguelette, sillage, ballon ! Retour au rivage chargé du butin poussé par la pagaie devenue crosse. Puis stupeur, l’adversaire prend par revers et repart avec l’or, espiègle galopin. Gendarmes et voleurs changent de camps. Mêlée générale. Aucune perte. Match nul, balle au centre. L’heure tourne. Après la récré, la descente.
La glissière.
Facile dixit Maxence, la glissière a été bâtie initialement pour les poissons. Les poissons ne se blessent pas. Les poissons nagent. Les poissons jouent. Une petite pente pleine de fun. Technique de la pagaie en gouvernail parallèle au bateau, le nez positionné vers la droite en sortant. Trois petits tours et puis s’en vont.
Le chef descend le 1er. Au signal son complice envoit le suivant, un kayak se lance. A la queueleuleu ou presque. Tout le monde descendra, le stress monte. Là-haut, personne n’en mène large. Les jeunes vétérans moins expérimentés que Melvin se rappellent du stress de la descente dans l’entonnoir du passage. Derniers conseils, mise en confiance. Chacun s’élance. A l’arrivée tout va bien. Bon cru cette année. Du rire, de l’adrénaline, de la nage, de l’envie de tout donner, saupoudré de bonne humeur perlimpinpin. Tout va bien.
Avant de partir, bon groupe « même pas peur », nos petits bleus viennent pousser du nez les chutes d’eau du barrage, faisant des bacs sans le savoir à l’heure où le courant n’est encore qu’un petit caneton tout mignon. Cette année est née sous l’étoile du sourire. Kayak sport dynamique et enjoué, déjà tu te fais des amis.
En passant, le couple de cygnes nous salue d’un envol de pieds palmés sen pédalage sur l’eau, dans la même direction, vers le pont et la cale, comme nous. Puis à quelques encablures d’envergure à peine ré-amerrit, synchro en glissant sur l’eau.
Clap de fin, on rentre. Merci les cygnes.
A samedi !
Magali