Aujourd’hui 1er vendredi 2022, j’ai navigué non pas seule en cours particulier comme ça semblait se profiler, mais avec Evelyne, championne de handisport en kayak de mer 🌊 !
C’était très bien.
Elle avait son kmer complice de ses descentes les plus endurantes, nous étions en wave hooper.
Nous sommes partis tous les 3 derrière l’écluse. Maxence, le pro diplômé, Evelyne et moi.
Dans le virage sortant en amont du barrage, un cygne protégeant l’autre nous a fait une démonstration assez agressive de position de « bélier ». Impressionnant et flippant. Je ne sais pas comment il fait ça. Mais on a compris qu’il était moins une avant qu’il passe réellement à l’attaque.
Heureusement le couple a dérivé plus en amont. Nous avons donc pu franchir le canal et glisser derrière l’île qui mène au déversoir du petit moulin de Pont Péan.
Là, Maxence a testé nos capacités à accélérer d’un coup sur quelques mètres.
Le résultat satisfaisant l’esprit joueur de « Dieu » (tel que l’appellent les jeunes de l’école de pagaie, pour dire à quel point il est rassurant autant qu’à l’écoute), il nous confia un brin espiègle, le projet amusant qui nous attendait.
Mais Dieu, étant Dieu. Et la Vilaine plate comme une mer d’huile et sans un soupçon de vent. L’envie d’aventure audacieuse n’a pas tardé à nous contaminer.
Maxence a eu l’art de tout nous décrire dans le moindre détail ce que chacune nous allions vivre, et ne s’est pas trompé.
Bien positionné à quelques longueurs de bateaux directeurs, en perpendiculaire, visant la partie gauche bordant la rive, notre pro s’est élancé. Puis basculé comme il fallait de l’autre côté de la ligne d’horizon.
Puis coup de sifflet comme il le fallait.
À moi. J’y suis allée 2/3 confiante 1/3 téméraire. Tellement visé à gauche, que j’ai cru que j’allais prendre par la berge directement. Et puis non, c’était juste le côté téméraire qui prenait trop le cap.
Puis, mon hooper a touché le plat du déversoir, glissé comme il fallait, sauté comme un cheval le petit trou d’arrivée et là, l’adrénaline est montée d’un coup. Un pur bonheur.
Comme il le fallait.
Puis coup de sifflet et Evelyne a fait son apparition en haut de la crête avec son kayak de mer. Légèrement plus à droite que moi. Bien en selle aussi. Dévalant le rocher plat au ralenti. Arrivée applaudie.
Evelyne a tout d’une leçon de vie à elle toute seule. Son optimisme et sa bonne connaissance d’elle-même font le reste. Sa détermination enjouée aussi.
Le kayak, c’est avant tout dans la tête que ça se joue. Si on se sent souple, détendu et en confiance, tout passe. Et on en redemande.
C’est ce qui s’est passé. Elle a descendu le déversoir comme une sirène.
Et à la fin de notre séance, on est repartie toutes les deux pousser un peu la chansonnette au calme le long de notre joli petit fleuve.
C’est promis, la prochaine fois, on a hâte de naviguer sur la Seiche avec le reste des copains Anne-Marie, Nath, Michel. Et puis aussi Candida dès qu’elle sera rentrée.
L’eau est encore un peu fraîche, mais elle est d’un calme olympien. Et malgré le ciel grisonnant, ce vendredi de janvier était bien agréable.
Vivement vendredi prochain !
Evelyne, elle, remet encore ça demain avec les adultes du samedi. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas reposé les fesses sur l’eau. Mais comme elle dit, une fois qu’elle s’y remet, c’est à fond.
Ah ce kayak qui nous fait tourner la tête 🙂
Magali